jeudi 3 juin 2010

AFBV : vous avez dit rigueur scientifique ? par Christian Vélot

Christian Vélot, Docteur en Biologie, Maître de Conférences en Génétique Moléculaire, Université Paris-Sud. Auteur de « OGM : Tout s’explique », Ed. Goutte de Sable, n'est sans doute plus à présenté.

Dans le texte qui suit, il démontre clairement et de façon détaillée, le manque de rigueur scientifique de l'AFBV, qui pour lui est:
un regroupement d’individus qui, au nom de je ne sais quelle idéologie scientiste du « tout génétique », agissent comme groupe de pression en faveur des OGM agricoles en se masquant derrière une prétendue rigueur scientifique qu’ils bafouent à longueur de propos.


(à noter que les mises en évidence sont de moi)
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L’AFBV (Association Française des Biotechnologies Végétales) est une récente association qui se définit comme une organisation
« dont le but est d’informer sur la réalité des biotechnologies végétales de la façon la plus crédible possible [sic] en s’appuyant sur l’expertise de ses membres et sur des travaux reconnus par la communauté scientifique ».

Elle est notamment parrainée par Claude allègre dont l’expertise et les compétences en matière d’OGM ne sont effectivement plus à démontrer…
Parmi les valeurs et les principes mis en avant dans la charte de l’AFBV, on trouve notamment celui de « rigueur scientifique ».

Pour s’en persuader, il suffit par exemple de lire le courrier en date du 8 avril dernier, adressé par le Président de l’AFBV, Marc Fellous, aux députés ayant signé la « Charte du Comité de Soutien des Elus à l’Abeille et aux Apiculteurs », et où l’ex-président de la CGB [1] conteste notamment toute responsabilité éventuelle des OGM dans la disparition des abeilles.

M. Fellous y parle essentiellement du maïs Bt Mon810, seul maïs autorisé à a culture commerciale en Europe (et faisant l’objet d’un moratoire en France depuis début 2008). Il s’agit d’un maïs dans lequel a été introduit un gène de la bactérie du sol Bacillus thuringiensis (Bt) détenant le secret de fabrication d’une protéine insecticide qui tue spécifiquement la pyrale, papillon crépusculaire dont la chenille s’attaque à la tige du maïs. Le langage génétique étant universel, le maïs prend alors le gène de la bactérie Bt à son propre compte, le décode et fabrique lui même la protéine insecticide tueuse de pyrale, et n’a donc plus besoin de personne pour lutter contre cet insecte ravageur. Toutes les plantes Bt sont faites sur le même modèle : il n’y a que la nature du gène provenant de la bactérie Bt (transgène) qui change.


Pour commencer, M. Fellous parle de « plantes résistantes à un insecte », terme totalement inapproprié puisqu’il signifie certes que la plante est insensible à l’insecte mais ne sous-entend aucune propriété négative de la plante sur l’insecte : un insecte qui vient sucer une plante qui lui est résistante repart comme il est venu. Or, dans le cas des plantes Bt, l’insecte concerné meurt : il s’agit de plantesinsecticides. Si je tue une personne qui m’agresse dans la rue, selon M. Fellous, je serai tout simplement résistant à mon agresseur… Question de rigueur scientifique sans doute.



M. Fellous écrit un peu plus loin :
« Nous vous rappelons que ces protéines insecticides [celles produites par les plantes Bt] sont du même type que celles utilisées dans l’insecticide biologique Bt autorisé en Agriculture biologique ».

« Du même type » : voilà un terme sans ambiguïté digne d’une grande précision scientifique, mais néanmoins très habile de la part de M. Fellous. Il incite ainsi son correspondant (non spécialiste) à penser que les protéines Bt produites par la plante sont les mêmes que celles produites naturellement par la bactérie Bt, mais se garde bien de l’écrire en toutes lettres, et pour cause… Puisqu’elles sont différentes !

Car, ce que ne dit pas M. Fellous, c’est que le gène de la bactérie Bt introduit dans le maïs n’est pas le gène naturel mais un gène modifié (et c’est vrai dans tout processus de transgenèse, quels que soient l’organisme “donneur” et l’organisme “receveur” du transgène). En effet, même si le langage génétique est universel, un certain nombre d’informations contenues dans les gènes ne sont pas (ou sont mal) comprises d’une espèce à une autre. Il est alors nécessaire de procéder à une série de petites modifications (réalisées in vitro) du gène en question (après l’avoir extrait et purifié de l’ organisme “donneur” et avant de le réintroduire dans l’organisme “receveur”). Pour reprendre l’exemple du gène de bactérie dans le maïs, il s’agira de remplacer des petits morceaux du gène bactérien par des morceaux de gènes de plante (qui, par définition, fonctionnent dans la plante) ou par des petits morceaux de gènes de virus de plantes (qui, par définition, fonctionnent également dans la plante). Le transgène qui va être introduit in fine dans le maïs n’est donc pas le gène naturel de bactérie, mais un gène modifié, une sorte de chimère génétique construite de toutes pièces et qui, bien que constituée pour l’essentiel du gène de bactérie initial, sera en quelque sorte une juxtaposition de séquences d’ADN (de petits morceaux de chromosomes) d’origines différentes. Ce gène modifié est ce qu’on appelle, dans notre jargon, une CGA : une Construction Génétique Artificielle.

Ces modifications concernent essentiellement des portions du gène extérieures à la région codante (celle qui dicte directement la fabrication de la protéine), mais également en partie la séquence codante elle-même. Il en résulte alors des modifications de la protéine correspondante. Dans le cas des CGA des gènes Bt introduites dans les plantes, la séquence codante est tronquée jusqu’à 44%. La toxine Bt correspondante est alors « raccourcie » d’autant. Ce n’est donc
plus la même protéine et ce n’est bien sûr pas sans conséquence sur ses propriétés et son activité. Prenons justement l’exemple de la protéine Bt fabriquée dans le maïs Mon810 (toxine Cry1Ab). Cette protéine est soluble alors que son homologue naturelle (fabriquée dans la bactérie Bacillus thuringiensis) est produite sous forme de cristal. Les deux protéines n’ont donc pas du tout les mêmes propriétés physicochimiques. Et le fait que la protéine produite dans la plante soit soluble, et non cristalline, la rend active non seulement contre la pyrale, mais également contre la sésamie, un autre insecte ravageur du maïs (pour le plus grand bonheur du
semencier qui fait alors d’une pierre deux coups). Alors que la protéine Cry1Ab naturelle de B. thuringiensis n’a, elle, quasiment aucun effet sur la sésamie. On a donc affaire à un nouvel insecticide à part entière — avec des nouvelles propriétés physico-chimiques, un nouveau spectre d’activité biologique — mais qui n’a fait l’objet, en tant que tel, d’aucune évaluation particulière dans le cadre des évaluations officielles au prétexte qu’il est considéré comme étant identique à celui produit par la bactérie et déjà autorisé en agriculture biologique. C’est une énorme supercherie !



M. Fellous précise dans son courrier :
« En particulier, cette protéine insecticide naturelle [la protéine Cry1Ab] est sans effet nocif sur la faune utile et notamment sur les insectes auxiliaires comme les abeilles, les coccinelles ou les chrysopes ».

Notons au passage que pour M. Fellous, il existe une faune inutile, conception très intéressante de la biodiversité, en particulier de la part d’un biologiste… Si M. Fellous parle effectivement de la protéine insecticide naturelle, c’est-à-dire de celle produite par la bactérie du sol Bt, il a entièrement raison : elle n’a pas d’autres effets connus que celui de tuer sa cible, la pyrale. Mais de toute évidence, il aime noyer son interlocuteur dans la confusion. En effet, il enchaîne
immédiatement avec la phrase suivante :
« Tous les nombreux travaux scientifiques
convergent sur ce point, qu’il s’agisse des études de risques préliminaires aux
essais en champ ou des récents rapports de l’AFSSA (nov 2008) et rapport Saddier
au Premier ministre (oct 2008) qui n’évoquent en aucun cas les OGM comme une
cause potentielle de la mortalité des abeilles »
. Il s’agit donc là non plus de la protéine insecticide naturelle mais de celle produite dans la plante ! Et les références sur lesquelles s’appuie M. Fellous ne sont que des rapports qui n’engagent que leurs auteurs, et qui n’ont jamais été soumis à la moindre contreexpertise
et évaluation par les pairs. Mais c’est sans doute ce que l’AFBV appelle « des travaux reconnus par la communauté scientifique ». Et chose très intéressante : il suffit, pour M.Fellous, qu’un phénomène ne soit pas évoqué dans un rapport (ici, l’effet potentiel des OGM sur la mortalité des abeilles) pour affirmer que ce phénomène n’existe pas. Ça, c’est de la science, de la vraie, comme on l’aime à l’AFBV !!


Etrangement, M. Fellous omet, en revanche, de citer tous les travaux scientifiques effectués à travers le monde par des laboratoires universitaires, et publiés (eux !) entre 2003 et 2008 dans des journaux internationaux à comité de lecture (c’est-à-dire avalisés par des pairs) et qui montrent des effets de la toxine Cry1Ab produite par le maïs Mon810 sur la faune non cible : sur le lombric (ver de terre) [2], sur le papillon monarque [3, 4], sur le papillon de nuit Spodoptera littoralis (un ravageur des plantations de coton) [5], sur des insectes qui sont eux mêmes des ennemis naturels des insectes ravageurs des cultures, tels que la guêpe Cotesia marginiventris [6], et le coléoptère Poecilus copreus [7], sur des insectes aquatiques présents dans les ruisseaux et dans les fossés de drainage en bordure des champs [8], et sur la puce d’eau Daphnia magna [9]. De toute évidence, l’AFBV a une perception très restrictive de la communauté scientifique : elle en exclut tous es chercheurs qui effectuent, expertisent et publient des travaux qui font une mauvaise presse aux OGM…

Un autre exemple de la « rigueur scientifique » de l’AFBV et du niveau de pertinence de ses «experts » en matière d’OGM, nous est donné par l’intervention d’Axel Kahn, autre parrain de l’AFBV, à l’émission de France Inter « La tête au carré » du 12 mai dernier. A la question d’un auditeur relayée par l’animateur Mathieu Vidard, demandant à l’invité s’il trouve normal que les OGM végétaux ne soient pas testés plus de 90 jours sur quelques dizaines de rats, et s’il pense vraiment que des tests aussi réduits puissent assurer une innocuité raisonnable de ces produits, A. Kahn répond que
« nous disposons d’un test en grandeur nature, à savoir qu’il y a 200 millions d’Américains qui mangent des OGMs depuis 10 à 20 ans et qu’aucun problème de santé n’a été recensé »
. Si de tels propos avaient été tenus par Claude Allègre, nous aurions dit : « C’est normal, c’est Claude… ». Mais enfin, Axel Kahn, le généticien référent du journal de 20H ! Comment est-ce possible ? Sur quelles études sanitaires à grande échelle se base-t-il pour tenir de telles affirmations ? Et comment de telles études pourraient-elles exister dans la mesure où les Etats-Unis, qui produisent et consomment effectivement des OGM depuis plusieurs années ne séparent pas les filières agricoles ? Il est donc impossible de savoir qui consomme des OGM, à quelle dose et à quelle fréquence, et qui n’en consomme pas. Comment pourrait-on alors établir une corrélation de cause à effet entre l’apparition d’un quelconque problème sanitaire et la consommation d’OGM ?
Quand on voit la difficulté qu’ont les personnes qui ont travaillé pendant 30 ans au contact de l’amiante à prouver que leurs problèmes pulmonaires sont liés à ce poison, on n’ose imaginer le mal qu’aurait un consommateur qui serait victime de problèmes sanitaires liés à la consommation d’OGM à prouver ce lien de causalité. D’autant plus que si les OGM
agroalimentaires doivent causer des soucis pour la santé, ils ne feront certainement pas mourir subitement dans des cris de douleur, mais il s’agira plus vraisemblablement de problèmes chroniques qui se manifesteront sur le long terme et qui pourront donc être masqués par d’autres effets chroniques ayant des origines


L’étude des éventuels effets des OGM sur la santé nécessite bien sûr un suivi systématique des animaux et/ou des individus qui en ont mangé avec des groupes contrôles d’animaux et d’individus qui n’en ont pas mangé. Et par conséquent, il est malheureusement impossible de tirer une quelconque conclusion, sur le plan sanitaire, de « l’expérience grandeur nature » des Etats-Unis. Soit A. Kahn le fait exprès, soit il ne sait pas ce qu’est un protocole d’étude toxicologique (ce que je ne saurais imaginer…). Il est d’ailleurs pour le moins surprenant qu’un scientifique qui se veut “humaniste” accepte que l’on prenne 200 millions d'Américains pour des animaux de laboratoire sans prendre plus de précaution !!

Sur le site de l’AFBV, on trouve un espace réservé aux questions des internautes concernant les OGM, et auxquelles l’AFBV répond... de la façon la plus crédible possible... bien sûr. Je ne vais pas recenser ici toutes les erreurs ou dénis de connaissance que l’on peut trouver parmi ces réponses, mais je vais me contenter de la réponse à la toute première question répertoriée :

« Les gènes de résistance à des antibiotiques utilisés pour créer des PGM sont-ils dangereux ? ».
L’AFBV répond :
« Lors de la réalisation des premières plantes transgéniques, des gènes de résistance à des antibiotiques ont été utilisés en laboratoire afin de pouvoir sélectionner les lignées transformées an appliquant un antibiotique. Chez les OGM récents, le gène codant pour l’enzyme permettant une résistance à un antibiotique donné n’est plus présent dans les plantes cultivées en champ. » Ah bon ? Mauvaise pioche ! La pomme de terre transgénique Amflora de la société BASF, autorisée en mars dernier à la culture en Europe, contient le gène de résistance à la kanamycine, antibiotique médical dont diverses versions mutées confèrent la résistance à un autre antibiotique, l’amikacine, très utilisé, en particulier dans le traitement d’infections broncho pulmonaires et de méningites. Il en est de même pour le maïs Bt Mon863, cultivé aux Etats-unis, et autorisé en Europe à l’alimentation animale depuis 2005 et humaine depuis 2006... Je rappelle qu’aux côtés de « rigueur scientifique », parmi les valeurs et principes mis en avant
dans la charte de l’AFBV, il y a aussi celui de « transparence »...

No comment !


Toujours parmi ces valeurs et principes dont se targue l’AFBV, on trouve également celui de « refus des certitudes et des extrémismes ».
Affirmer que les plantes-pesticides ne présentent aucun risque pour la santé des consommateurs et pour l’environnement, en dépit de toute la controverse que cette question engendre dans le monde scientifique, n’est sans doute pas une certitude.

Pour l ‘AFBV, être opposé à la dissémination des OGM dans les champs et dans les assiettes, notamment en raison des incertitudes scientifiques et techniques quant à leur innocuité sanitaire et environnementale, est un extrémisme. En revanche, être un fervent défenseur de ces OGM agricoles n’est en rien une attitude extrémiste : c’est tout simplement être dans l’appréciation scientifique. L’AFBV fait sans doute aussi dans la rigueur sémantique...


Que Fellous, Kahn et autres Allègre veuillent se faire les promoteurs inconditionnels des OGM tous azimuts, c’est tout à fait leur droit, mais qu’ils aient alors l’honnêteté et le courage de le dire haut et fort. Cela aura au moins le mérite de la transparence (justement !) et de définir l ‘AFBV comme ce qu’elle est : un regroupement d’individus qui, au nom de je ne sais quelle idéologie scientiste du « tout génétique », agissent comme groupe de pression en faveur des OGM
agricoles en se masquant derrière une prétendue rigueur scientifique qu’ils bafouent à longueur de propos.


NOTES ET REFERENCES:

[1] CGB : Commission du Génie Biomoléculaire, ex-commission française d’évaluation des
OGM agricoles, et dont M. Fellous a été le dernier Président
[2] ZWAHLEN et al. 2003. Effects of transgenic Bt corn litter on the earthworm Lumbricus
terrestris. Molecular Ecology, 12 : 1077-1086
[3] DIVELY G.P. et al. 2004. Effects on monarch butterfly larvae (Lepidoptera : Danaidae) after
continuous exposure to Cry1Ab expressing corn during anthesis. Environmental Entomology, 33 :1116-1125
[4] PRASIFKA P.L. et al. 2007. Effects of Cry1Ab-expressing corn anthers on the movement of
monarch butterfly larvae. Environmental Entomology, 36 : 228-233
[5] DUTTON A. et al. 2005. Effects of Bt maize expressing Cry1Ab and Bt spray on Spodoptera
littoralis. Entomologia Expperimentalis et Applicata, 114 : 161-169
[6] VOJTECH E. et al. 2005. Effects of Bt maize on the herbivore Spodoptera littoralis
(Lepidoptera : Noctuidae) and the parasitoid Cotesia marginiventris (Hymenoptera : Braconidae).
Transgenic Research, 14 : 133-144
[7] MEISSLE M. et al. 2005. Efftects of Bt maize-fed prey on the generalist predator Poecilus
cupreus L. (Coleoptera : carabidae). Transgenic Research, 14 : 123-132
[8] ROSI-MARSHALL E.J. et al. 2007. Toxins in transgenic crop byproducts may affect headwater
stream ecosystems. Proceedings of the National Academy of Sciences, USA 104 : 16204-16208
[9] BOHN T. et al. 2008. Reduced fitness of Daphnia magna fed a Bt-transgenic maize variety.
Archives of Environmental Contamination and Toxicology, March 18

samedi 29 mai 2010

Prix biodiverCités 2010 - Wallonie

Ce vendredi 28 mai, dans le cadre de l’Année internationale de la biodiversité, Inter Environnement Wallonie a procédé à la remise des premiers Prix biodiverCités.

Au terme de l’évaluation par un jury spécialisé du travail réalisé en un an par les trente premières communes engagées dans le projet, quatre distinctions ont été attribuées.

- Beauvechain a été couronnée « commune la plus active au service de la diversité biologique ». Ce prix récompense l’action menée par la commune brabançonne non seulement dans le cadre du projet biodiverCités mais aussi à travers une politique communale prenant réellement en compte cet enjeu.

- Namur a reçu le « prix biodiverCités pour le parrainage le plus efficace ».
La capitale wallonne est distinguée pour son action en faveur de l’entomofaune sauvage (abeilles), concrétisée à la fois par une réduction de l’usage de pesticides et le développement de sites de nidification et de nourrissage pour les insectes.

- Grez-Doiceau s’est vue attribuée le « prix biodiverCités pour la meilleure implication citoyenne », la population et les associations locales ayant été étroitement associées à l’action menée en faveur de la préservation de la grenouille rousse.

- le coup de cœur du jury a été pour Chaudfontaine et son action de redéploiement des haies champêtres.

Le jury a par ailleurs décerné une mention spéciale à la commune de Beyne-Heusay pour la qualité du travail accompli dans un contexte particulièrement difficile.

samedi 22 mai 2010

Pour éviter l'entrée massive d'OGM en Europe, votre signature a le pouvoir

La Commission Européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l'avis de plusieurs Etats Membres.

Pour plus d'info lire: 109 nouveaux OGM à l'assaut de l'Europe

La gouvernance européenne nous permet de déposer une demande officielle auprès de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par un minimum de 1 million de citoyens européens. Aujourd'hui, et après 1 mois d'action, Greenpeace et Avaaz ont réussi à rassembler plus de 800.000 signatures

Ci-dessous le lien vers la pétition : ça vous prendra 30 secondes, nous laissera peut-être une chance d'obtenir un moratoire au niveau européen, et d'éviter l'entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la consommation d'OGM), potentiellement dangereuses pour l'indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l'utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (ces cultures nécessitent l'utilisation d'énormément de produits chimiques).

La pétition


dimanche 16 mai 2010

La levure alimentaire c'est tout bon!

C'est la reprise après une, longue, pause :D
Levures alimentaires, qu'es a quo ?

Dernièrement une conversation entendue m'a remis en mémoire les comprimés de levure de bière dont ma sage grand-mère nous faisait faire une cure de temps à autre "pour nettoyer le sang". Oublié depuis, moi, cette cure 29a

Les levures alimentaires c'est bon pour la peau, les cheveux, les ongles, l'immunité, l'équilibre nerveux ... bref, pour plein de choses.

Aujourd'hui il n'y a pas que les comprimés de levure de bière, il y a aussi la levure de bière autolysée (inactivée pour ne pas fermenter dans les aliments) qui se présente sous forme de poudre ou de flocons à saupoudrer sur les aliments.


- A un goût proche du parmesan et peut-être utilisée comme celui-ci, mais selon l'usage que l'on en fait peut aussi donner un goût de viande (boeuf, poulet), voir de viande grillée.
Pour des gratins au four, mélangée à de la crème, de lait ou de soja.
-Attention, la cuisson va fortement réduire les apports en vitamines qu’elle contient, idéalement ne pas dépasser 60°

Il y a aussi une levure maltée, elle contient la même levure de bière autolysée, mais aussi un faible pourcentage de malt

Les levures de bière ou souches de SACCHAROMYCES peuvent être classées en deux catégories :

Les levures aliments (dont question ci-dessus)
Les levures vivantes ou encore revivifiables.

Les levures aliments:
- sont intéressants dans le cadre d'un compliment alimentaire.
Ces levures sont composées principalement de protéines très riches en acides aminés et de glucides, de vitamines du groupe B.
Les levures de bière contiennent des sels minéraux et oligo-éléments nécessaires à l'organisme : zinc, fer, sélénium, chrome, phosphore, calcium, sodium, magnésium, cuivre, fluor, manganèse, iode, silicium.

La levure-aliment trouve des applications thérapeutiques dans nombre de maladies : maladie de Parkinson et troubles de la mémoire, pour tous les problèmes de peau, de cheveux et d'ongles, pour compléter une alimentation carencée, contre le diabète, la cirrhose et les problèmes hépatiques, etc.

S'achète dans les pharmacies, parapharmacies, les magasins diététiques, en comprimés, en poudres, paillettes.

La levure vivante: à prendre notamment avec les antibiotiques, pour palier au fait que les antibiotiques déséquilibrent la flore intestinale ; la levure "vivante" résiste aux antibiotiques et aux sulfanoïdes.

La Levure Vivante se trouve dans les pharmacies, magasins diététiques, sous forme de gélules ou encore liquides
Porte la mention : Levure Vivante ou revivifiable.
Préconisée en cas de troubles intestinaux, d'infections urinaires ou mycoses, de furonculose, eczémas, psoriasis, et en cas de prise d'antibiotiques.

Et si les levures alimentaires sont idéales pour les végétariens, vu leurs apports, elles ne le sont pas moins pour tout un chacun.

Pour la dose journalière, elle est souvent indiquée sur le paquet, sinon comptez deux c à s rases par jour, mais un dépassement éventuel n'aura pas d'effet néfaste, il risquera juste d'activer un brin le transit intestinal, provoquer des ballonnements et des flatulences, si le transit intestinal est déséquilibrer, dans ce cas diminuer la dose.
Précautions tout de même pour les personne ayant des maladies inflammatoire de l'intestin: ulcère, Crohn etc.

A noter à ce sujet que le Kefir est lui aussi une excellente source de levures, ce probiotique contient des bactéries et des levures actives, et il rééquilibre le transit intestinal.

Bien qu'elle ai un goût moins prononcé que la levure de bière, la levure Torula semble être à éviter car, si elle possède de très bonnes qualités nutritives, elle est cultiviée sur des liquides sulfurique de l'industrie du papier, elle peut donc contenir des sels de métaux lourds: plomb, arsenic entre autre

samedi 23 janvier 2010

Résistants pour la Terre



Héros ordinaires, ils luttent au quotidien, souvent au péril de leur vie, contre l'avancée du désert, le pillage des forêts ou le massacre des gorilles. En France, au Rwanda, en Bolivie ou en Thaïlande, ils luttent pour une agriculture saine, un accès équitable à l'eau, un tourisme respectueux de la nature : pour le droit de tous à vivre dignement, sur une Terre préservée.

Qui sont-ils ? Les lauréates et lauréats du Prix Goldman, le " Nobel de l'environnement ". Sébastien Viaud a fait le tour du monde pour les rencontrer. Professeur d'EPS, animateur de clubs Unesco dans son collège, il a voulu répondre à ses élèves, qui demandent : " Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? ". Il prolonge son voyage avec l'association Résistants pour la Terre, financée en partie grâce aux ventes de ce livre.
Auteur de Réparer la planète (Prix du Livre Nature et Environnement 2008), fondatrice de BeCitizen et des éditions Viatao, Anne Gouyon s'est associée à Sébastien pour écrire les textes de ce livre : 21 portraits illustrés de photos splendides, qui suscitent tour à tour la colère et l'espoir.

mercredi 13 janvier 2010

Pas gènés non plus chez B....aux !

Exceptionnellement un article en milieu de semaine, parce qu'il est des choses qui ne peuvent pas attendre pour être dites.



Peut-être avez-vous eu vent des ennuis de Kokopelli avec ce semencier sans vergogne, et du dernier rebondissement en date, voici la suite, courriel reçu ce jour (pour preuve de ce qui y est dit si besoin, la pub affichée par Google sur le présent blog )


Le piratage à la mode Baumaux s'étend sur la toile

Nous prions nos ami(es) de nous pardonner d'envoyer un second mail aussi rapproché du premier. Il nous parait, cependant, important de porter à l'attention des internautes les méthodes, pour le moins douteuses, de la société Baumaux. Les photos de prise d'écran, illustrant ce présent communiqué, sont disponibles sur le blog de Kokopelli

Une précision tout d’abord: contrairement à certaines rumeurs qui courent sur la toile, le nom « KOKOPELLI association » déposé en mai 1999 à l’INPI (dans les classes 35, 41 et 42) est le fait d’une entité, sise à Paris, que nous ne connaissons pas et qui travaille dans l’informatique. Ce nom a été déposé une semaine après que nous ayons déclaré notre association Kokopelli en préfecture d’Ardèche. C’est cette même entité qui est propriétaire en France du nom de domaine "kokopelli.fr" sur internet.

D’un point de vue éthique, nous avons refusé de déposer en avril 1999, en tant que marque commerciale, le nom Kokopelli qui est un symbole culturel millénaire chez les Amérindiens.

Pour en venir au marketing Google (et autres) utilisé par Baumaux, voici (sur notre blog) des photos d’écran de sites internet ou de blogs qui se font le relais des luttes de Kokopelli et nous les en remercions sincèrement.

Mais de par le fait que ces blogs acceptent des "pubs Google", toute mention de Kokopelli « appelle » automatiquement une pub de la société Baumaux.

Dans un cas de figure, par exemple, la mention de Kokopelli a déchaîné la fureur Googlienne de Baumaux avec pas moins de 4 encarts publicitaires!!

Cela fait des années que cette situation perdure et je l’ai déjà évoquée dans un communiqué: Tintin, Google et les publicités Baumaux, il y a deux ans, communiqué que l’on retrouve sur la toile, par exemple chez Bioeco.

En sus de ces publicités sur les blogs, Baumaux a "acheté" le premier espace publicitaire auprès de Google, et parfois d'autres moteurs de recherche, pour toute recherche portant sur les noms "Kokopelli", "association Kokopelli", "semences", "semences bio", "graines", "graines bios", etc, ad nauseam.

Chez Google, la recherche sur "kokopelli", "association kokopelli", appelle, en ce moment, une publicité Baumaux intitulée "Tomate Kokopelli" avec l’adresse internet de Baumaux.

Dans le cas de "Voila" et dans le cas "d’Orange", la recherche sur "Kokopelli" donne Baumaux en premier lien sous le nom "Kokopeli" avec 1 seul l !! Ce qui veut dire que Baumaux a "acheté" auprès de Voila et d’Orange des espaces publicitaires "Kokopeli".

Et l'ironie de tout cela, c'est que certains internautes qui ouvrent (sur la messagerie Orange, par exemple) les communiqués de Kokopelli, dénonçant les manoeuvres peu élégantes de Baumaux, ont en haut de leur message un espace publicitaire Baumaux qui s'affiche!!

Chez Google, en sus de Voila et d'Orange, la recherche sur "kokopeli" (avec un seul l) appelle une publicité Baumaux avec comme intitulé Kokopeli (avec un seul l).

En conclusion, Baumaux a également "sécurisé" (un euphémisme dans notre société de pathologie marchande) auprès de Google, de Voila et d'Orange le terme "kokopeli" (avec un seul l ) Pourquoi se gêner?

Dernière Minute: Notre ami, et webmaster Pascal Farcy, vient de nous souligner que Kokopelli n’est pas la seule obsession des amourettes de Mr Baumaux. Nos collègues semenciers du Biau Germe se font mal-aimer, idem: une recherche sur leur nom (chez Google, Voila et Orange) « appelle » une pub Baumaux libellée "Biau Germe": on vit une époque formidable.

Il est donc clair que le "pacifisme" a des limites! De même pour la tolérance. Que peut faire un tolérant face à un intolérant? C'est l'éternelle question. Un tolérant mort ne serait-il pas une tautologie?

En vous remerçiant pour votre soutien éternel.

Dominique Guillet

dimanche 10 janvier 2010

Même pas génés tiens !




Aujourd'hui une "simple" phrase, que je ne commenterais pas, elle parle d'elle même, relevée dans un article du JDD sur cette fameuse annulation de la commande de 50 millions de doses.

"La France n’a pas non plus intérêt à se brouiller avec nous, explique l’avocat de l’une des entreprises concernées, si elle ne veut pas être reléguée dans le rang des clients de seconde zone à la prochaine pandémie"


A chacun de voir ce qu'il en pense, et de quelques autres petites choses écrites dans cet article aussi?

L'article du JDD

dimanche 3 janvier 2010

De l'eau potable à partir des feuilles

Un nouveau concept dont le but est de récupérer facilement de l'eau potable , ce qui pourrait être appréciable dans les pays en voie de développement.


Illustration: présentation "Savior Bud" des designers Seol Ah Sun et Jin Kim Hyo


"Savior Bud", en forme d'oeuf, est composé d'une pince principale et d'un robinet.
Il suffit d'ouvrir cet objet, de pincer quelques feuilles d'un arbre que l'on emprisonne dans le contenant, et de le refermer, le reste se fait tout seul.
Par condensation , l'humidité des feuilles rempli lentement l'œuf d'eau. Un robinet situé en bas du dispositif permet de récupérer cette.

Cette invention a été imaginée par les designers Seol Ah Sun et Jin Kim Hyo et à été présentée lors du Seoul Design Olympiad.
Certains se montrent sceptiques quant à son rendement, son coût, et la qualité de l'eau récoltée, cette eau n'est en effet pas filtrée, les deux designers promettent néanmoins une eau propre pouvant être consommée, et un prix abordable.
Pour ce qui est du rendement, ce système permettrait de remplir une tasse d’eau en quatre heures.

Ce projet est encore à analyser soigneusement, mais dors et déjà il a pour lui sa résistance à la corrosion, à la chaleur et au froid

Certes son rendement est bien inférieur à celui d'EoleWater, mais son coût sera certes moindre aussi.

Projet à suivre quoi qu'il en soit

Le Savior bud sur le site Seoul Design Olympiad 2009