Pour clarifier quelques points importants, plutôt que d'écrire un article, je reprends le dernier communiqué de Bio-Forum sur le sujet
Vous avez certainement vu ou entendu parler de l’émission « Question à la Une », diffusé sur la Une le 17 juin 2009 intitulée « Bio, vous avez dit bio ? ». Cette émission a soulevé beaucoup de questions. Nous ne nous positionnerons pas sur les réponses qu’elle y a donné tant l’information était incomplète et erronée, le parti pris de l’émission étant de semer le doute dans la tête des téléspectateurs. Cette émission diffusée juste après la Semaine Bio dont le slogan était « Le Bio, c’est bon d’avoir confiance » a suscité de nombreuses réactions tant au niveau des professionnels du bio que des consommateurs.
Plutôt que de répondre à ces allégations par voie de presse, nous pensons qu’il est préférable de communiquer sur le long terme avec vous, de façon claire. Vous trouverez ci-joint un communiqué qui répond aux questions soulevées par le reportage.
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Bio, vous avez dit bio ?
(titre du « Question à la Une » diffusé le 17/06 sur la Une)
Oui, nous disons BIO !
Suite au reportage de « Question à la Une » intitulé « Bio, vous avez dit bio ? », de nombreux
consommateurs se posent des questions. Il est important de rappeler les valeurs et les règles strictes qui régissent le secteur bio.
Les questions soulevées par « Question à la Une » sont sérieuses et récurrentes. Il faut y répondre avec sérénité et objectivité.
L’indépendance des organismes de contrôle
En Belgique, les 2 organismes de contrôle, Certisys et Blik-Integra, sont agréés par les Autorités
publiques qui supervisent leur fonctionnement et ont accès à leurs installations. Des vérifications des contrôles sont également réalisées par les autorités compétentes.
La transparence totale des organismes certificateurs est de mise: accès en ligne de la liste des opérateurs certifiés, rapports d’activités aux Autorités officielles, échange d’informations entre les différents organismes de contrôle, coopération en cas de crises, etc.
Le prix des produits bio
La différence moyenne de prix entre un produit conventionnel et un produit bio est de 30%. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs : l’agriculture biologique utilise plus de main d’oeuvre et les rendements sont généralement plus faibles car le recours aux fertilisants chimiques et aux produits phytosanitaires de synthèse sont strictement interdits. Le coût environnemental et sanitaire des produits conventionnels n’est pas intégré dans le prix de vente, il sera payé par la collectivité et les générations futures.
En achetant des produits bio locaux et de saison, mais aussi en diminuant le gaspillage alimentaire et en remplaçant une partie des protéines animales par des protéines végétales, il est possible de
s’alimenter en bio sans augmenter son budget alimentation.
Le bio dans les grandes surfaces
Les produits bio vendus en grande surface répondent aux mêmes exigences et aux mêmes contrôles que les produits bio vendus dans les magasins bio, à la ferme ou sur les marchés.
La logique de commercialisation de la grande distribution impose ses contraintes aux producteurs bio (logistique, prix, calibrage, etc.).
Aujourd’hui, même si 60% des ventes de l’alimentation bio en Belgique se fait via la grande
distribution, il existe d’autres systèmes de distribution : les magasins bio, les marchés, les abonnements paniers, les Groupe d’Achats Communs ou Solidaires (GAC ou GAS), l’achat à la
ferme, etc.
Les produits bio d’importation
A ce jour, de nombreux produits bio arrivent de l’étranger. Ceci est dû au fait que la demande est plus importante que la production. C’est particulièrement vrai dans la filière fruit/légumes où les produits étrangers viennent compléter l’offre locale. De nombreux efforts sont réalisés pour proposer plus de produits locaux dans les commerces bio mais également dans les grandes surfaces et via les autres canaux de distribution. Le secteur se structure et la professionnalisation gagne du terrain pour répondre à la demande en produits bio régionaux.
Le bio, un secteur où la fraude est récurrente ?
Le secteur bio subit des fraudes comme tous les autres secteurs. Les produits bio sont soumis aux mêmes contrôles que les produits conventionnel (AFSCA, répression des fraudes, etc.) et subissent en plus des contrôles pour le respect du cahier des charges bio. Des manquements et des fautes sont décelés chaque année par les organismes de contrôle. Les sanctions sont appliquées de façon impartiale suivant un barème de sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de l’opérateur et l’interdiction totale de commercialisation des produits bio. Ce régime de sanctions est légiféré par les autorités publiques.
Le bio, un choix d’avenir !
Le bio, dans toute sa diversité est basé sur des valeurs : Santé, Ecologie, Equité et Précaution. Le bio ne pourra se développer harmonieusement qu’en s’appuyant sur ces valeurs qui viennent compléter la réglementation européenne. C’est sur cette base que le secteur souhaite voir se développer l’agriculture biologique. C’est indispensable pour le secteur. C’est indispensable également pour le consommateur qui pourra retrouver la confiance en se nourrissant de produits issus d’une agriculture de proximité.
Plus d’infos :
BioForum Wallonie
Chaussée de Namur 47 – 5030 Gembloux
T. 081/61 46 55 – F. 081/61 01 45
Laurence Lambert, 0496/35.28.31
laurence.lambert@bioforum.be
Sites web à consulter :
www.bioforum.be
www.certiys.eu
www.blik.be
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