mardi 19 juin 2007

Quand les vautours.....

Dans la région de Bruxelles (et peut-être ailleurs, je ne sais) il y a déjà des perruches et des perroquets qui se sont installés, se reproduisent allègrement (5000 perruches au dernier recensement) et occupent les niches écologiques d'oiseaux du cru.

Certains échappés de cages et de volière bien sur, mais aussi ceux lâchés (dans tous les sens du terme) par leurs propriétaires lassés de leur "jouet", ou sciemment comme ces deux responsables de Méli Parc qui reconnaissaient avoir lâché des perruches à collier à Bruxelles pour qu'elles s'y reproduisent et "y mettent plus de couleur" (sic)

Outre ces oiseaux, se reproduisent aussi à présent chez nous l'Ouette du Nil, la Bernache du Canada, la Tortue à joues rouges, la Grenouille rieuse, le Rat musqué, le Ragondin et une espèce de coccinelle chinois.

....et à présent:

Près de 200 vautours ont été aperçus ce week-end en Belgique
.
Les vautours fauves affamés remontent vers le Nord. Une association de protection des oiseaux a disposé quelque 200 kilos de viande de porc ce matin dans une prairie du Neigembos à Ninove pour nourrir les volatiles.
(le Soir)

Explication de Jan Rodts, président de l'association
"Le but n'est pas simplement d'attirer les oiseaux mais bien de leur permettre de reprendre des forces", explique Jan Rodts. "Les rapaces doivent en effet dans tous les cas retourner dans les Pyrénées en Espagne où ils résident et où plus de 20.000 de leurs semblables sont installés. Ils ont besoin d'énergie pour entreprendre cette expédition de plus de 2.000 kilomètres".


Tout ca parce qu'après leur avoir donné la possibilité de se reproduire de façon déraisonnable depuis 20 ans, grâce aux muladares (décharges où les éleveurs de bétail déposaient les carcasses des boeufs, vaches, porcs et moutons morts inopinément) l'Espagne les ferme les unes après les autres depuis 2003, suite à une réglementation en ce domaine de l'Union Européenne.
Du coup ce sont aussi les ours et les loups, les gypaètes, percnoptères et milans noirs, qui eux aussi nettoyaient ces décharges qui se retrouvent affamés.

Et bien entendu, les vautours affamés se rapprochent des habitations et ont tendance à attaquer des femelles mettant bas ou des animaux affaiblis, ce qui, évidement poussent les éleveurs à "contre attaquer".

Pour la suite, en Belgique du moins, ce qu'en dit Roland de Schaetzen, directeur des relations internationales de Natagora
« On ne le sait pas. Ils vont poursuivre leur route vers le Nord. Chez nous, les carcasses ne sont pas disposées en plein air et même les dépôts en décharges classiques sont rapidement recouverts de terre. On ne sait donc pas si les rapaces trouveront à manger. Dans le Nord, ils n'auront en tout cas rien de plus ».

(sources: presse belge, protection des oiseaux.be, Natagora... )


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